Bulletin N° 69 - Nov 2007

dimanche 03 février 2008

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Petit Lexique

Mot du Président

a Propos

Boules de Moulins

Vauban à cambrai

 

La "boule de Moulins"

En septembre 1870, alors que Paris est assiégé par l'armée prussienne, des hommes ingénieux inventèrent des boules en zinc pouvant contenir chacune entre 500 et 700 lettres écrites sur du papier pelure, frappées de la mention "Paris par Moulins dans l'Allier".

Ainsi la "boule de Moulins" roulant sur le fond du lit de la Seine acheminait-elle le courrier de la province vers la capitale. Après avoir repêché en 1982 pour la dernière fois l'une de ces spécimens près de Caen, les spécialistes estiment qu'une vingtaine de boules resteraient aujourd'hui encore immergées dans la Seine.

 

PETIT LEXIQUE PHILATÉLIQUE... SUITE

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O Officiel Official Amtlich Oficial Ufficiale
  Offset Offset Abklatsch Off Set Offset
  Olive Olive Oliv Aceintuna Olivia
  Or Golden Golden Oro Oro
  Orange Orange Orange Naranja Arancio
  Ordinaire Ordinary Gewöhnlich Ordinario Ordinario
  Original Original Original Original Originale
  Outremer Ultramarine Ultramarin Ultramar Oltremare
  Ovale Oval Eirund Övalo Ovale
           
P paire Pair Paar pareja Paio
  Pâle pale Blass Palido Pallido
  Papier Paper papier Papel Carta
  Papier Couché Chalky Paper Kreidepapier Papel Estucado Carta Gessata
  Papier Glacé Gloosy Paper Glanzpapier Papel Salinado Carta Lucida
  Papier Pelure Tissue paper Seidenpapier Papel Cebolla Carta Velina
  Parenthèse Bracket Klammer Paréntesis Parentesi
  Perçage Roulette Durchstich Corte de Lineas Foratuna
  Percé Rouletted Durchstochen Cortados en Linea Forato
  Petit Small Klein Pequeno Piccolo
  Planche Plate Platte Plancha Tavola
  Point Dot Punkt Punto Punto
  Pointillé Dotted Punktiert Punteado A Punti
  Poste Aérienne Air MAil Flugpost Correo Aéreo Posta Aerea
  Poste Locale Local Post Stadtpost Correo Urbano Posta Locale
  Pourpre Purple Purpur Pûrpura Porpora
  Précurseur Forerunner Vorläufer Precursor Precursore
  Prix Price Preis Precio Prezzo
  Privé Private Privat Particular Privato
           
Q Quadrillé Quadrille Gegittert Cuadriculado Quadrettato
           
R Rare Rare Selten Raro Raro
  Recommandé Registered Eingeschrieben Certificado Raccomandato
  Rectangle Rectangle Rechteck Rectängulo Rettangolo
  Recto Front Bildseite Anverso Recto
  Regommé Regummed Nachgummiert Regomado Rigommato
  Regravé Reengraved Nachgraviert Regrabado Reinciso
  Reimpression Reprint Nachdrunck Reimpresiön Ristampa
  Renversé Inverted Kopfstehend Invertido Rovesciato
  Réparé Repaired Repariert Reparado Riparato
  Roi King König Rey Re
  Rond Round Rund Redondo Rotondo
  Rouge Red Rot Rojo Rosso
  Rougeâtre Reddish Rötlich Rojizo Rossastro
  Rouge-Brique Brick-Red Ziegelrot Rollo de Sellos Rosso Scuro
  Rouleau de timbres Coil Markenrolle Rollo de Sellos Rotolo Di Francobolli
  Rose Rose Rosa Rosa Rosa
  Royal Royal Königlish Real Reale
  Royaume Kingdom Königreich Reino Regno
           
 
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Le mot du Président :

Chers Amis Philatélistes et Cartophiles,

Cette année 2007 peu chargée en évènements concernant directement notre Amicale a été l'occasion pour le bureau de réfléchir sur celle-ci, notamment en ce qui concerne la baisse constante des effectifs et la carence de jeunes qui permettraient de re-dynamiser notre assemblée.

La réflexion porte sur plusieurs axes :

     - Devons-nous laisser en l'état et faire mourir notre amicale à court terme, bien évidemment NON

     - Devons-nous faire plus de publicité, OUI mais comment et où ?

     - Devons-nous chercher un autre local qui permettrait de stocker notre matériel et notre bibliothèque pour que celle-ci soit à la disposition des sociétaires lors des réunions ? nous y réfléchissons.

     - Devons-nous délocaliser certaines réunions mensuelles sur Escaudoeuvres, Iwuy, Neuville St-Rémy, Caudry, Etc. mais cela demande l'aide des Sociétaires locaux pour aider lors de l'organisation.

     - Devons-nous vendre les souvenirs restants lors des réunions ?

L'ensemble de ces réflexions ne doit pas être uniquement réservé aux membres du bureau et il serait fort apprécié que l'ensemble des Sociétaires participe en nous amenant d'autres idées.

Ce n'est pas encore un cri d'alarme, mais si nous ne réagissons pas très rapidement, cela pourrait le devenir.

Nous vous demandons donc, lors de notre assemblée Générale du 02 Décembre 2007 à 10 heures de nous faire part de vos suggestions.

Toutes les idées sont bonnes et le Bureau est prêt à mettre en oeuvre toutes les solutions qui seront judicieuses.

Avant de terminer, je tiens à remercier tous mes collègues du bureau qui, bénévoles, passent une partie de leurs loisirs à préparer les différents services pour vous être agréables, mais également réfléchissent à une solution pérenne pour notre société.

Aidez-nous et nous serons plus forts et plus confiants !!!

Le Président

A. SANSON

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A PROPOS DE :

Ainsi que je vous l'annonçais dans le précedent bulletin, voici la suite de l'article paru, sous la plume de monsieur R.J.BEAUDOIN. le 15 février 1936 dans les colonnes de l'ECHO DE LA TIMBROLOGIE

En FLANANT (suite) :

 

Les philatélistes se sont, pour la plupart, consacrés à des collections plus restreintes et il ne faut pas s’en plaindre. Les pages de vignettes sont devenues de précieux documents, les albums sont aujourd’hui autre chose que de simples livres d’images, ce sont des instruments d’étude, des travaux ayant souvent une personnalité nettement établie, des archives qui parlent et qui vivent…et voilà, à mon sens, tout le secret de la collection.

            Mais cette spécialisation peut être faite de tant de façons différentes !... Les uns s’attachent à l’étude d’un pays ou d’une partie du monde, certains s’en tiennent à telles catégories de timbres, d’autres enfin avouent leurs préférences pour le coté nettement documentaire de l’histoire postale et collectionnent les documents précurseurs. Dans cet ordre d’idées, il faut reconnaître que la marcophilie et l’aérophilatélie ont fait des progrès très sensibles et comptent maintenant de nombreux adeptes. La collection de timbres sur lettres est également très en faveur et cela se comprend facilement par l’intérêt si particulier qu’elle comporte. Tout dernièrement quelqu’un partait en guerre contre ce qu’il appelait « la manie » du « sur lettre ». Quand je dis qu’il partait en guerre, c’est une image – et rien de plus c’est le cas de la dire – car je suis persuadé qu’il n’a convaincu personne, bien qu’il ait prétendu hautement, vouloir « régler leur compte à quelques uns ». J’ai déjà dit, ailleurs, ma façon de penser, en ce qui concerne son affirmation quelque peu hasardeuse et je ne donnerai pas à cette affaire une publicité qu’elle ne mérite pas. Je préfère vous signaler plutôt la réponse de M. Georges Lamy, Président de l’union Marcophile, dans laquelle je découpe cette phrase :

            « Le timbre sur lettre n’est pas une mode, car les matériaux en sont rares pour les pièces convenable et non communes, c’est une question de goût personnel, les vétérans de la philatélie ont tous classé des lettres, il suffit de visiter une seule exposition philatélique pour s’en assurer, il ne s’agit donc pas de snobisme ».

Et notre confrère de conclure :

            « Collectionnez, recherchez les pièces en très bon état sur lettre entière, chaque pièce rentrée dans votre collection est un « chopin », la plus-value de vos pièces est obligatoire car à coté de communes, certaines ont une rareté dans cet état, que vous ne situez certainement pas. Seulement, armez-vous de patience, il ne s’agit point là de boucher des cases, j’ai mis quinze année avant de rentrer le 1 franc Empire sur lettre en état impeccable, alors que j’ai vu au minimum dix vermillon sur lettre, qui auraient fait mon affaire, si…j’avais pu me les offrir ».

            Ces derniers mots de M. Georges Lamy nous rappellent que la question budgétaire prend souvent une grande importance dans cette affaire et dirige souvent les collectionneurs dans telle ou telle voie. Je sais bien que beaucoup de philatélistes, aux moyens réduits, s’en tiennent à la solution la plus simple : n’acheter que des timbres bon marché et boucher le plus possible de cases. C’est une opinion, mais j’avoue que je ne la partage pas toujours, surtout lorsqu’il s’agit d’un collectionneur de l’étude et de la recherche. Je crois préférable en effet de restreindre son champ d’action et de constituer un ensemble plus complet et plus homogène.

            Une collection de France – ou d’un autre pays, le cas échéant – bien conçue, sera toujours infiniment plus intéressante que de nombreux albums contenant, de ci de là, une foule de petits timbres hétéroclites où les phoques de terre-Neuve voisinent avec les palmiers du sénégal.

 

L’article de Monsieur BEAUDOIN étant loin d’être terminé, j’en soumettrai une autre partie a votre réflexion dans le prochain bulletin a paraître

 

                                                                                              Votre secrétaire

                                                                                              R.L.

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Avec la nouvelle saison n’oubliez pas d’acquitter votre cotisation :

C’EST LA VIE DE L’AMICALE

Elle passe à 13 euros pour 2008

Les sociétaires ayant réglé leur cotisation sont invités à remettre leur carte d’adhérent au secrétaire pour mise a jour, que les retardataires se rapprochent du trésorier avant d’accomplir cette formalité. Je les en remercie à l’avance.

 

G.VINCENT

HISTOIRE DE BOULES DE MOULINS

« …Objets inanimés avez-vous donc une âme… ? »

 

            En février 1918, lors des bombardements nocturnes de Paris, M.Thurneyssen habitant au sixième étage de l’immeuble 138, Avenue Victor Hugo, demanda asile un soir d’alerte au locataire de l’entresol M.Loche. Après présentations et excuses, M. et Mme Thurneyssen qui craignaient la fraîcheur de la cave pour leur petite fille relevant de maladie, furent aimablement accueillis. Les deux ménages se trouvèrent des relations communes et les deux maris une égale passion avouable : la philatélie. M.Thurneussen proposa à son hôte de lui offrir pour sa collection, une lettre du siège de 1871 en expliquant que lors de la grande crue de 1910, un de ses amis habitant chatou, avait trouvé sur sa pelouse une boîte postale déposés par le retrait des eaux de la Seine et qu’elle se trouvait dedans. En effet, pour répondre aux lettres sorties de la capitale par ballons libres, on avait imaginé de jeter en amont, dans le fleuve, des boules métalliques à ailettes convenablement lestées de courrier et soudées, que le courant se chargeait de faire entrer dans la ville, sous le nez des prussiens. Un certain nombre de ces véhicules aquatiques furent recueillis dans des filets tendus sous les ponts à cet effet. On leur a donné en philatélie, le nom de Boules de Moulins, lieu postal où ce courrier avait été rassemblé.

            Vers minuit, la Berloque ayant rassuré les Parisiens, M.Thurneyssen regagna son 6ème étage. L’alerte suivante ne se fit pas attendre plus de quelques jours : avant même que les derniers hululements des sirènes n’aient cessé, M.Thurneyssen et les siens sonnaient à l’entresol. Après les compliments d’usage, le premier mot du visiteur fut en s’adressant à M.Loche : «  J’ai pensé à vous, j’ai la lettre ! – Quelle lettre ? – Celle du siège, que je vous ai promise ». Parfaitement, je me souviens, répondit M.Loche et, parcourant le vieux papier, il s’exclama en regardant sa femme : « C’est incroyable !!! C’est une lettre de votre mère adressée à votre père et il y est question de votre première dent !!! ».

            Tous les calculs de probabilités sont je crois, battus pas ce cas extraordinaire, car le lendemain, la mère de Madame Loche devenue la comtesse de Puyfontaine par son remariage, recevait après un périple de 48 ans sa lettre vagabonde…

 

            En résumé : la boule de Moulins est restée 40 ans dans la seine au gré des flots. Les inventeurs se sont amusés à faire parvenir aux familles figurant encore au Bottin de 1910, ce courrier de l’autre monde. Il resta cependant une vingtaine de lettres dont les destinataires demeurèrent introuvables et parmi eux, ayant changé de nom, la comtesse de Puyfontaine. M.Thurneyssen reçut ainsi de son ami de Chatou, une demi-douzaine de lettres qu’il garda jusqu’en 1918. Le soir de l’alerte il en prit une au hasard et fit ainsi franchir inconsciemment les six derniers étages qui séparaient depuis huit ans ce curieux papier de son auteur. Comment ne point penser au chantre de Milly :

            « …Objets inanimés avez-vous donc une âme,

                        Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »

            M.Loche, doyen des avocats de Paris, est actuellement âgé de 90 ans et habite Toulon chez sa petite-fille. Il est toujours en possession de la fameuse lettre.

                                                                                  X.de Roche du Teilloy

 

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VAUBAN A CAMBRAI

2007 Tricentenaire de sa mort

            La ville de Cambrai qui possédait ses fortifications avant la période « Vauban », peut s’enorgueillir d’avoir été la première ville assiégée ou Vauban a dirigé en chef les travaux de siège.

            Il était commissaire général des fortifications de France depuis 1668, charge qu’il assuma à partir réellement de 1677.

            Vauban qui a construit 33 places neuves, amélioré 118 autres, a participé à 48 sièges dont Cambrai.

            Il était à la fois Maréchal de France, ingénieur militaire, architecte et économiste.

            Après avoir participé au siège de Cambrai en 1677, il en améliore ses fortifications entre 1677 et 1707.

            En 1676 Vauban propose à Louvois de faire le siège de Condé, 16 avril 1676, de Bouchain, 2 mai 1676, de Valenciennes, 16 mars 1677, Louis XIV vint en personne assiéger Cambrai dès le 22 mars 1677. Vauban accompagnait le roi.

            Après la prise de la ville et de la citadelle de Cambrai, Vauban fut chargé par Louvois de réparer les fortifications détruites, et ensuite de construire une série d’améliorations, tel de revêtir en maçonnerie, principalement en briques, les ouvrages de défense extérieurs déjà édifiés par les espagnols en levées de terre.

            Au sujet des zones inondables, il préconise le rehaussement des glacis du chemin couvert, en y faisant des écluses, ce qui permettrait une montée de trois pieds au dessus de la vanne du moulin de Proville, mais elles n’iront pas au dessus de la porte Saint-Sépulcre.

            Les travaux réalisés seront les suivants :

-         Sur le front de la Porte Notre-Dame ont été revêtues trois demi-lunes 27,28, 29 en les rehaussant.

-         Sur le front de Selles fut revêtu l’ouvrage a cornes 23, 24, 26. On ajoute la demi-lune 25 et les redoutes noyées 22 et 30. Furent également construits la demi-lune 21 et le petit cavalier arrière.

-         Sur le front de Cantimpré fit rectifier et revêtit la couronne. Fit construire la demi-lune 19 et un pont éclusé, la redoute nouée 16, prolonger l’escarpe du château de Cantimbré à la gorge du redan 41.

-         Sur le front du Saint-Sépulcre on construisit l’ouvrage à corne 52-53 et sa demi-lune 54, et l’on fit revêtir la demi-lune 12.

-         A la citadelle, on fit construire la demi-lune 8, les demi-lunes 5 et 6 furent revêtues ainsi que leur contre-escarpes. La hauteur de celle-ci fut portée à 10 mètres avec un fossé de 21 mètres. Les bâtiments de casernement sont de la période Vauban. Malheureusement ils ont en grande partie disparus pour laisser place au centre des impôts.

L’ouvrage à cornes de la Porte Saint-Sépulcre et sa demi-lune, constituent la fortification neuve la plus importante que Cambrai doit à Vauban. Ils étaient construits en brique et revêtues d’un talus gazonné. L’architecture des portes, des bastions, se retrouve dans toutes les constructions de Vauban.

 

G.VINCENT

 

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