Siège de Paris

dimanche 03 décembre 2006

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         LE SIEGE DE PARIS

Dès le 05 Septembre, M.Hulot avait reçu 3 poinçons de reproduction du type gravé par M.Barre Père en 1848 en même temps que les clichés suivants :

-   4 demi planches de 10c (N° 1)

-   8 demi planches de 20c (N° 3)

-   2 demi planches de 40c (N° 5)

Trois jours après, M.Hulot était invité « provisoirement » à s’occuper sans délai des travaux nécessaires pour la reproduction des planches et l’impression des timbres poste.

 Dès le 11 Octobre, la monnaie livrait la nouvelle émission, dite « Siège de Paris », à l’effigie de la république. Ces timbres furent dentelés comme ceux de l’empire 131/2 / 14.

Trois valeurs furent émises :

 

11 Octobre 1870

10c bistre

Image_siège_de_Paris

20c bleu

Image_siège_de_Paris

Décembre 1870

40c orange

Image_siège_de_Paris

 Ces trois timbres continuèrent à être imprimés pendant plusieurs années. Ils présentent de grandes variétés de teintes, surtout le 40c orange.

 Imprimée avec les planches de 1849, on retrouve dans cette émission, le 40c orange « chiffres 4 large ». On ne peut cependant confondre les 2 émissions, celle de 1849 étant non dentelée.

 L’émission du « Siège de Paris » servit en 1871 dans les colonies générales en « non dentelés » et pourrait être confondue avec l’émission de France de 1849 ( puisque imprimés avec les mêmes planches – même variété).

 En fait, la couleur des 10c bistre et 40c orange est beaucoup plus claire dans l’émission des colonies. Enfin, l’oblitération permet également, dans presque tous les cas, de différencier ces émissions.

 Revenons en arrière. C’est le 18 Septembre 1870 que Paris fût investi par les Allemands. Dès le lendemain, les moyens de communication avec la province furent coupés.

 On chercha, comme à Metz, d’avoir recours aux ballons. La première tentative fût faite le 23 Septembre par l’Aéronaute Durof à bord du Neptune, qui emporta un chargement de lettres et dépêches. Elle réussit parfaitement et le ballon atterrit près d’Evreux (L’Union, dont le départ était prévu pour le 21 Septembre s’était déchiré pendant le gonflement).

 L’histoire de chacun des ballons qui quittèrent Paris mériterait d’être contée.

 Deux d’entre eux furent perdus en mer. L’aventure la plus extraordinaire fût celle du « Ville d’Orléans » (Aéronaute Rolier, Passager Bezier) qui, poussé par un vent violent, se posait en Norvège après avoir franchi la mer du Nord et parcouru 1 305 Kms en 13 h 45, soit à la moyenne de près de 100 Kms/h.

 L’investissement de Paris eut pour effet de priver toute la France de son réapprovisionnement en timbres. Il fallait donc improviser une fabrication complète en Province. Tout jusqu’alors ayant été centralisé à Paris, la tâche était difficile.

 On eût pu envoyer par ballon les clichés nécessaire en coquilles galvanoplastique, mais il y avait la rivalité de deux directeurs des Postes Paris et Tours, et puis M.Hulot, qui demandait des mois pour établir une planche de 150 timbres, eut-il conseillé une solution aussi simple permettant d’effectuer le même travail en 3 jours ? Nous pouvons en douter !

 Il est encore possible de se procurer la plupart de ces timbres dans de bonnes conditions, mais la cote, qui avait peu bougé dans la période d’après guerre où une certaine désaffection s’était manifestée (Le N° 1 cotait alors 5 000 Francs en 1950. Il à fallu 10 ans pour qu’elle atteigne 10 000 Francs (anciens), monte maintenant de façon constante (10 à 20 % chaque année).

 Certains timbres sont de plus en plus recherchés. Le N° 18 ( 1 Franc carmin de l’empire) se fait de plus en plus rare, les marchands paient les beaux exemplaires pleine cote et les vendent 1,5 fois la cote.

 Même dans les petits timbres, si vous trouvez de belles pièces à 50% ou des pièces superbes à 75% de la cote, vous ferez encore une bonne affaire. Chaque année, le nombre de ces timbres diminue alors que l’on retrouve périodiquement des stocks importants de semi-modernes ou modernes.

 

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La dernière mise à jour de ce site date du04/16/06